
Une élection très à gauche !
Ce serait mentir que de dire que ce n’est pas un soulagement, que de voir pour l’une des rares fois au 21ème siècle, une élection échappe à l’étape historique de la polarisation de la lutte des classes actuelle, en ne nous proposant aucune liste de droite. Du moins, la droite dans ces élections est représentée par l’UNEF tellement ces élections se retrouvent à gauche du spectre politique.
Les 11, 12 et 13 Février prochain c’est donc sur des “nuances” que s’effectuera le choix de milliers d’étudiant.e.s. Et si ce n’est que des nuances, comment se fait-il que nous ne puissions pas proposer uniquement deux listes dont une révolutionnaire et l’autre réformiste.
Le Poing Levé (LPL) refuse l’unité des révolutionnaires
Vous serez surpris.e d’apprendre que nous avions au préalable de la formation finale de nos listes proposé au Poing levé de faire liste commune. Ce à quoi nous avons reçu un mail, refusant gentiment cette proposition.
Pour comprendre ce refus, il faut donc remonter quelques années en arrière, et connaître les résultats des dernières élections. Il y a deux ans, Le Poing levé (LPL) finissait comme première force politique et “militante” du campus de P8 avec près de 40% des voix. Par là nous avions récolté au dernières élections près de 8% des voix, nous faisant élire à la CFVU.
Ainsi, nos objectifs divergent et nos politiques aussi en conséquences. LPL cherche à se maintenir, à s’auto-construire sur l’un des lieux où ces militant.e.s sont implanté.e.s, ce qu’iels recherchent c’est donc l’hégémonie politique. Le problème étant que cette politique ne répond en aucun cas aux conjonctures et circonstances actuelles de la lutte des classes.
Les camarades se referment dans le sectarisme conservateur de leurs places de conseils. Le mouvement étudiants en tant que mouvement ne recherche pas seulement des représentant.e.s dans les conseils centraux. Il est vrai cela permet d’amener une voix divergente, dissonante avec la parole unique de la présidence, mais les étudiant.e.s aimeraient ne pas être confronté à ce dilemme cornéliens qui est de choisir entre la “première” scission du NPA et la “dernière” exclusion du NPA-R, tout ça pour qu’au final élu.e.s nous votions et appliquons plus ou moins la même politique. Tout ça en devient absurde.
Et c’est pourquoi nous pensons qu’un front des révolutionnaires entre SoB et LPL aurait pu nous permettre d’asseoir une opposition plus grande, ainsi qu’une position plus confortable dans un contexte d’adoption d’un budget austéritaire et anti-social.
Dans le contexte ou l’élection qui s’annonce est une aubaine pour poursuivre la reconstruction de l’extrême gauche. Il aurait fallu une politique de front pour pouvoir s’assurer une hégémonie, mais au lieu de construire un mouvement étudiant avec les forces et présences, LPL préfère l’auto-construction à la construction d’une opposition assurée.
Tout cela malgré un appel à l’unité des révolutionnaires lancée par Révolution Permanente (organisation mère de LPL) à Lutte Ouvrière et au NPA-Révolutionnaires suite à la fin du congrès de RP. Les camarades de LPL P8 continuent à rentrer dans une bataille frontale avec toute autre opposition qu’elleux-même au lieu d’appliquer la politique qu’iels ont adoptée à leur congrès national.
Cela démontre une fois encore tout l’opportunisme qui incombe à cette formation politique qui est pourtant en capacité de pouvoir faire bouger les choses dans le monde étudiant. Les camarades du Poing levé qui font preuve de combativité uniquement pour des élections rend le tout désolant pour l’entièreté de la gauche révolutionnaire.
Il est donc temps de reconstruire la gauche révolutionnaire. Pour ceci, votez Socialisme ou Barbarie contre les logiques opportunistes !
Les abonné.es absent.es de L’UNEF
L’UNEF quant à elleux représentent la farce de ces élections. Ces dernier.e.s ont, il n’y a pas plus tard qu’un mois, décidé d’adopter le budget 2025 de la présidence qui compte bien faire des étudiant.e.s de la chair à patron pour les années à venir. Le fait que l’UNEF se représente à ses élections fait l’effet d’un crachat à la figure pour l’ensemble du monde universitaire et des étudiant.e.s.
Nous pourrions nous dire que ces dernier.e.s ne vont pas autant à l’encontre de l’intérêt des étudiant.e.s. Peut-être qu’iels étaient tout simplement absent.e.s au vote car malades ? Ou toustes parti.e.s en voyage sur les plages du Sud de la France ?
Pendant que l’ensemble des étudiant.e.s triment de ne pouvoir toucher leur bourses de manières régulières, les élu.e.s de l’UNEF ne se présentent pas à la réunion qui traite du budget…
Ce que l’UNEF représente, ce sont bien les déserteuses et déserteurs de la cause sociale et de projet politique toujours plus libéraux et anti-sociale au possible. Iels représentent une gauche droitisé et bureaucrate qui ne cherche pas à s’investir dans et pour la cause des étudiant.e.s. Comment pourraient-iels faire ? Car la majorité d’entre elleux ne sont pas de la fac et ne sont jamais présents comme organisation de la fac. La seule trace de l’UNEF à la fac de P8, c’est un pauvre sticker sur une porte qui est celle de leur local, et c’est déjà en soi un acte politique beaucoup trop conséquent pour elleux.
Par ailleurs, ce que l’UNEF représente c’est aussi une certaine conception du travail et de sa division en tant que travail manuel et intellectuel. Oui, avec l’UNEF ce ne sont pas des militants de leur propre organisation qui tractent et font le travail de “mains” mais bien l’UEAF (Union Etudiante des Algériens Français). Quelle vision pauvrement coloniale et bourgeoise que c’est derniers produisent, rien d’étonnant lorsque l’UNEF représente l’antichambre universitaire du Parti Socialiste qui appelait rappelons le au “respect de l’homme qui se cache derrières ses idées”, pour parler de Jean Marie Le Pen qui était un tortionnaire d’algériens durant la guerre d’indépendance.
Votez Socialisme ou Barbarie c’est dire NON à toute politique qui puisse un temps soit peu pactisé avec l’extrême droite car il est encore temps de sauver nos université de l’ED votez pour une liste révolutionnaire et internationaliste investie par et pour la cause de l’ensemble des étudiant.es, nous sommes présent à chaque moment côte à côte du mouvement étudiant nôtre objectif est d’amener ce mouvement étudiant devant les portes des instances décisionnaires, pour pouvoir changer les règles du jeu.
La liste commune FSE-Solidaires, pourquoi faire ?
Nous regrettons formellement le fait que la FSE n’est pas une seule seconde pensé à une démarche unitaire en nôtre sens, surtout lorsqu’avec certains parmis-eux nous partageons des luttes similaires.
Pour au final préférer organiser une liste commune avec Solidaires qui pour le rappeler avait été elu.es au dernières élections, et qui durant toute la durée de leur mandat ne se sont pas une seule fois présenter au sein des conseils.
Alors il est vrai que nous ne comprenons pas pourquoi ces derniers ont préféré faire ce choix. Nous ne voyons pas clairement qu’elle est la véritable union entre ces deux organisations qui ne partagent rien de réellement concret ensemble si ce n’est des cohésions syndicales électorales datant du siècle dernier. En dehors de ça c’est l’union entre une organisation provenant du mouvement étudiant réel et une organisation bureaucratique rien n’est fait pour les liés, on dirait l’union du NPA-A avec le NFP, rien ne va dans cette liste.
A part une petite dynamique nostalgique rien ne justifie réellement cette union alors pourquoi tant qu’à faire ne nous avoir rien proposé même si nous provenons de courant diamétralement différent ?
Ce qui en devient affolant c’est de voir la FSE être obligé de s’abaisser, à devoir se réduire à cette démarche de liste commune avec une organisation qui à part pour un local n’en a que faire de la condition étudiante et nous le savons ce n’est clairement pas le cas de la FSE.
Cela témoigne une fois de plus d’à quel point il est urgent et ce dès maintenant de reconstruire l’espace de la gauche révolutionnaires, en France. Une gauche révolutionnaire ne devrait pas avoir à se présenter avec de tels organisations pour pouvoir exister politiquement face aux majoritaires: LPL
et UNEF. Pour ça voter Socialisme ou Barbarie c’est répondre à l’espoir de pouvoir représenter une gauche combative et non-corruptible par des organisations d’ordre bourgeois, allant à l’encontre des besoins de la majorité des étudiant.e.s.