
Mardi 1er avril, l’armée israélienne a ordonné l’évacuation du sud de la ville de Rafah et d’autres villes voisines, avertissant qu’elle attaquerait ces zones dans les heures à venir pour combattre les « terroristes ».
Elle a également ordonné aux personnes déplacées de se rendre dans les camps de réfugiés d’Al Mawasi, que les sionistes qualifient de « zone humanitaire », bien qu’elle ait déjà été attaquée à plusieurs reprises.
Les forces d’occupation poursuivent ainsi leurs plans de nettoyage ethnique dans la bande de Gaza, comme le crient publiquement les représentants de l’extrême droite sioniste qui composent le cabinet de Netanyahou.
Pour cela, ils ont le soutien ouvert de Trump, dont les intentions de transformer la bande de Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient » et de transférer la population autochtone vers d’autres pays est une manière « voilée » d’encourager le sionisme à mettre en œuvre son plan de « solution finale » contre le peuple palestinien.
Cela explique l’intensité des attaques depuis qu’Israël a rompu unilatéralement la trêve le 18 mars. Depuis lors, on estime que plus de 1000 Palestiniens ont été tués par les bombardements et que 20% de la bande de Gaza est sous ordre d’évacuation, sans compter la zone tampon et le corridor de Netzarim.
Vivant dans un environnement où la mort et la destruction sont quotidiennes, les survivant·es sont également soumis·es à des déplacements constants, ce qui les empêche de reconstruire leurs maisons et de retrouver des liens avec leur terre. Selon les données de l’ONU, pour la seule année 2024, environ 90 % de la population de Gaza a été déplacée de force de son domicile, dans la plupart des cas à plusieurs reprises.
« Nous n’avons plus rien, plus rien à consommer, plus d’argent. Nous ne pouvons pas garantir nos besoins de base », a déclaré à EFE Sabri Abu Lainin, un habitant de Gaza qui a été déplacé dix fois depuis le début du massacre sioniste le 7 octobre 2023.
D’autre part, les bombardements sionistes visent principalement les enfants palestiniens, ce qui montre bien qu’il est faux de croire que leurs opérations sont dirigées contre des cibles militaires.
Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Au cours des dix derniers jours, les bombardements israéliens ont tué 322 enfants et en ont blessé 609 autres. Selon l’UNICEF, la plupart de ces enfants étaient déplacés et s’abritaient dans des tentes de fortune ou dans des maisons voisines.
Ces chiffres effrayants s’ajoutent au total de 15 000 enfants tués, 34 000 blessé·es et un million de personnes déplacées depuis le début de l’invasion militaire.
Les mobilisations internationales en faveur du peuple palestinien doivent se poursuivre et s’intensifier afin de mettre un terme au nettoyage ethnique que le sionisme, en communion avec l’impérialisme américain, est en train de mener dans la bande de Gaza.
En outre, le caractère colonial d’Israël, qui, tant qu’il existera, visera à poursuivre l’occupation des territoires palestiniens et à massacrer ses habitants, devient de plus en plus évident pour le monde. Par conséquent, la lutte pour la destruction de l’État colonial sioniste et la construction d’une Palestine laïque, démocratique et socialiste, où tous les peuples vivent librement ensemble indépendamment de leur croyance ou de leur origine ethnique, est fondamentale.
Traduit de l’Espagnol par Ella Bailleul