
Le gouvernement israélien interdit toujours l’accès à la bande de Gaza par la presse étrangère. Comment pourrait-il justifier la poursuite de leurs crimes d’épuration ?
L’armée israélienne fait feu sur les enfants, secouristes, journalistes
Depuis hier soir, 19 personnes dont 9 enfants sont mortes dans les frappes israéliennes dans la bande de Gaza. Plus de 322 enfants ont été assassinés depuis la fin de la trêve. Ce n’est pas seulement à Gaza que les enfants perdent la vie. En Cisjordanie aussi, l’armée israélienne prend pour cible des enfants. Au nord-est de Ramallah, l’armée a tiré sur trois adolescents, qualifiés de “terroristes” car ils jetaient des pierres. L’un d’eux a été tué par les balles. Comment une armée d’occupation surpuissante peut-elle justifier de mitrailler des adolescents désarmés ? Ce sont 918 Palestinien·es que l’armée israélienne et les colons ont assassiné depuis le 7 octobre 2023 en Cisjordanie occupée.
Humanité et humanitaires assassinés
L’armée israélienne agit dans la plus grande impunité à l’égard du peuple palestinien mais aussi vis-à-vis de toutes celles et ceux qui lui porte secours. Le 7 avril à Khan Younès, l’armée israélienne a ciblé la tente de journalistes, faisant trois morts et au moins six blessé·es. Le journaliste de Palestine Today, Ahmed Mansour, brûlé vif, vient de périr de ses blessures. D’après le Syndicat des journalistes palestiniens, plus de 200 journalistes palestinien·es ont été tué·es par l’armée israélienne depuis le début de la guerre. Ce sont aussi au moins 408 travailleur·euses humanitaires qui ont subi le même sort.
Le Croissant-Rouge palestinien, du réseau de la Croix Rouge, a révélé que quinze secouristes et travailleur·euses humanitaires ont été délibérément pris pour cible et tué·es par l’armée israélienne le 23 mars à Rafah. Les secouristes étaient en mission dans le sud de la bande de Gaza et circulaient dans des ambulances et une voiture de pompier gyrophares allumés quand iels ont été mitrailllé·es, comme le prouve la vidéo d’une des victimes (Source The New York Times, vidéo de l’ambulance).
Après cet énième “crime de guerre”, l’armée israélienne interdit l’accès à la zone, le temps de dissimuler les cadavres. Quand l’Ocha (bureau de la coordination des affaires humanitaires), le Croissant-Rouge et la Défense civile ont enfin pu parvenir sur le site le 27 mars, les corps des secouristes ont été découverts dans une fosse commune, sous le sable.
L’armée israélienne reconnaît avoir tiré sur les ambulances, prétextant, une fois encore, que les personnes dans les véhicules étaient des terroristes. Les terroristes sont pourtant bien identifiés : ce sont les membres du gouvernement de Nétanyahou, les capitalistes israéliens et leurs suppôts internationaux qui fournissent des armes et ferment les yeux ! Macron, parmi d’autres hypocrites, s’est rendu en Egypte pour discuter d’un cessez-le-feu alors que la France fournit toujours des pièces pour l’armement à Israël.
Vive la lutte du peuple palestinien !
Nétanyahou et ses valets tirent littéralement sur les ambulances, font feu sur toute âme qui essaye de vivre en Palestine. Ces criminels n’ont rien à craindre de leur soutien principal, le gouvernement des Etats-Unis. Donald Trump a déclaré qu’Israël n’aurait jamais dû laisser la terre palestinienne aux Palestinien·es, comme si la politique d’occupation d’Israël avait manqué de zèle ! Il a déclaré au sujet de la bande de Gaza qu’“Israël en était propriétaire”, soutenant toujours son idée délirante de faire de la côte palestinienne une destination de vacances pour riches.
La barbarie insupportable de Nétanyahou et de Trump doit s’arrêter immédiatement. Poursuivons les mobilisations contre l’horreur des guerres impérialistes !
Sources :
RFI, Ahmed Mansour, journaliste pour Palestine Today, brûlé vif à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, 8 avril
BBC, Survivor challenges Israeli account of attack on Gaza paramedics