
La « catastrophe », la Nakba, n’a pas cessé d’empirer en 77 ans. Survenue après la défaite arabe face à l’armée israélienne le 15 mai 1948, elle a jeté les Palestinien·nes sur les routes de l’exil. Depuis, ce peuple oscille de Charybde en Scylla : forcé au déplacement vers des zones tout autant bombardées et en proie à la famine.
Nétanyahou s’élance dans la dernière phase de son plan macabre
Le gouvernement de Nétanyahou a t-il souhaité commémorer la Nakba en lançant l’opération « Chariots de Gédéon » ? Rien n’est plus cynique : 250 Gazaoui·es dont 45 enfants sont mort·es sous les bombardements en trente-six heures vendredi 16, d’après le ministère de la santé du Hamas et l’Unicef. Les tanks israéliens entrent par colonne dans la bande de Gaza en tenaille, par le nord et par le sud depuis l’assaut terrestre lancé le 18 mai.
Le gouvernement israélien bloque aussi toute entrée de ressources d’aide humanitaire depuis le 2 mars. Quelques camions ont été autorisés à rentrer sur le territoire gazaoui ce mardi 20 mai, par pure diplomatie précise Nétanyahou. 14 000 bébés risquent de mourir de faim en deux jours si l’aide humanitaire n’arrive pas à temps.
Si Macron doutait encore de l’utilisation du terme « génocide » mardi dernier, les criminels qui font office de gouvernement en Israël semblent lui répondre par un déferlement de provovations. Le ministre des Finances du Parti sioniste religieux, Betsalel Smotrich, a déclaré au sujet de l’opération terrestre : « Au passage, nous détruisons ce qui reste encore de la bande de Gaza, simplement parce que tout là-bas n’est qu’une grande ville terroriste.» et au sujet de la population palestinienne, elle : « sera déplacée vers le sud de Gaza puis vers des pays tiers, dans le cadre du plan Trump, ce qui représente un tournant historique.»
Nétanyahou a été clair lui aussi sur sa volonté de coloniser pour de bon : « Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande », a-t-il dit lundi. Selon Federico Borello, directeur de Human Rights Watch : « Le blocus imposé par Israël a dépassé les tactiques militaires pour devenir un outil d’extermination. » Appelons les choses par leur nom : Nétanyahou est un génocidaire, Macron un complice.
Solidarité internationale pour commémorer la Nakba
Partout dans le monde, des manifestations ont déployé les drapeaux palestiniens pour dénoncer les massacres, les spoliations de terres à l’œuvre depuis 77 ans d’occupation israélienne. A Paris, 10 000 personnes ont manifesté leur colère contre le génocide, et aussi pour exiger la libération de George Ibrahim Abdallah, toujours détenu. Le cortège d’Urgence Palestine était bien présent, alors que le nouveau gourou des Républicains, Bruno Retailleau, essaye de dissoudre le collectif. Pourtant, le rapport établi sur Urgence Palestine ne semble pouvoir démontrer les faits dont le collectif est accusé. Rappelons que la dissolution du mouvement Les Soulèvements de la Terre voulu par Darmanin n’a jamais eu lieu. Mais il est certainement plus rentable d’incriminer les manifestant·es solidaires que la politique génocidaire de Nétanyahou.
A La Haye, ce sont 100 000 manifestant·es habillé·es de rouge qui ont dénoncé avec force le génocide en Palestine, constituant le plus grand rassemblement des vingt dernières années aux Pays-Bas.
Poursuivons la massification du mouvement pour mettre la pression sur Israël et tous les gouvernements hypocrites qui, d’une main sèchent leurs larmes de crocodiles, de l’autre livrent des armes à l’armée génocidaire.
Sources :
www.hrw.org/fr/news/2025/05/15/gaza-le-nouveau-plan-israelien-se-rapproche-de-lextermination