
Ce mercredi 21 mai, les étudiant.es, les organisations militantes de Paris 8 et les personnels de la fac se sont mobilisé.es aux côtés des familles du collectif Combat pour l’Hébergement 93. En partant de l’université Paris 8, le cortège a défilé dans la ville de Saint-Denis en passant par la Mairie et la Sous-préfecture. La mobilisation fait suite à l’expulsion violente que le collectif a subi de la part du nouveau président de notre université, Arnaud Laimé.
Cet appel à la mobilisation a réussi à faire le lien entre les etudiant.e.s, les sans papiers, les mineurs isolées, la population du quartier et les organisations politiques de Paris 8. Parmi les revendications principales de la mobilisation, il y avait l’exigence de la réquisition immédiate des logements vides, la régularisation de sans papiers et la fin de la répression. Dans ce sens, il est une évidence pour les organisations militantes comme la notre, de la nécessité de transformer cette convergence des luttes pour aller plus loin et avancer sur l’impérative démission d’Arnaud Laimé, le responsable politique de la répression dans notre université.
Ce dernier applique la même politique que celle du gouvernement, avec la même main que celle de Bruno Retailleau, en s’attaquant aux étudiant.e.s mobilisé.es et aux personnes migrantes. Il a fallu une semaine d’exercice seulement de la nouvelle présidence, pour que M. Laimé fasse une démonstration de force, montrant toute la violence avec laquelle il est prêt à recourir si besoin. C’est une politique si abjecte qui n’hésite pas à faire usage de la force répressive contre les étudiant.e.s.
Il est inadmisible d’introduire la présence de la police dans les installations universitaires, comme étant naturelle. Nous dénonçons cette action de la présidence qui cherche à faire la leçon pour arrêter la mobilisation étudiante et bloquer leur justes revendications. Cette avancée réactionnaire sans précédentes à Paris 8 prétend liquider la solidarité étudiante avec les secteurs populaires et les sans papiers.
Il nous semble impératif de dénoncer cette avancée réactionnaire de caractère historique pour notre université. Nous exigeons la démission immédiate de Monsieur Laimé.
Dans ce sens, nous avons lancé une proposition unitaire à l’ensemble des organisations de l’université afin de constituer une pétition pour exiger la démission de la nouvelle présidence de Paris 8.
Nous exigeons :
- La fin de la violence répressive à l’encontre des étudiant.e.s et envers le collectif combat pour l’hébergement 93, la régularisation immédiate des familles et de nos camarades.
- Une carte étudiante vaut un titre de séjour !
- Pour la régularisation et un logement digne pour tous.tes !
- Pour une université ouverte, militante et solidaire!
- Police hors de nos facs !
- Laimé démission !