La barbarie de l’État policier et la criminalisation de la joie populaire

Après la victoire du Paris Saint-Germain dans la Ligue des champions d’Europe, une vague de répression policière et de discours racistes d’extrême droite a eu lieu contre les supporters de l’équipe parisienne, en criminalisant la joie des classes populaires.

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Samedi 31 mai, le Paris Saint-Germain a remporté la Ligue des champions d’Europe en battant l’Inter Milan à Munich par 5-0. Il s’agit d’un résultat historique pour l’équipe de la capitale française, qui a réussi à obtenir sa première étoile internationale après des années de tentatives frustrées. Pour des milliers (voire des millions) de supporters parisiens, la soirée était inoubliable et rêvée, une occasion attendue depuis longtemps pour célébrer ce moment historique entre amis, famille et proches.

C’est dans ce contexte que des milliers de supporters sont descendus dans les rues de Paris (notamment en direction des Champs-Élysées) et partout en France pour fêter la consécration des Rouge et Bleu. Dans les célébrations, on pouvait observer notamment des jeunes, y compris des adolescents et des enfants, ainsi que des groupes d’amis et des familles entières.

Cependant, la joie populaire a été interrompue par une vague de répression frappante, avec le déploiement de 5 400 policiers dans la capitale, qui a provoqué plus de 559 interpellations, dans un climat répressif étouffant dans les quartiers populaires de la région parisienne.

Selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, la répression était justifiée pour s’attaquer aux « sauvages » et aux « barbares » venus pour « commettre des délits et provoquer les forces de l’ordre ». Malgré les débordements isolés qui peuvent toujours exister dans un événement de masse, les déclarations de Retailleau viennent à justifier l’action des forces répressives contre les classes populaires. Parce que cette assimilation de supporters du PSG, issus des quartiers populaires, à des « sauvages » ou à des « criminels », c’est une assimilation raciste qui s’inscrit dans un contexte réactionnaire de plus en plus islamophobe et répressif. Les déclarations de Retailleau ont été suivies par tous les politiciens d’extrême droite, comme Marion Maréchal qui a parlé de « racaille », pour attiser les braises de la haine raciste et classiste.

Ce que les bourgeois réactionnaires ne tolèrent pas est de voir des travailleurs et des enfants d’ouvriers, des jeunes des quartiers populaires, des noirs et des arabes, prendre la rue des quartiers riches pour célébrer une victoire populaire. La stigmatisation de l’origine sociale de supporters et la répression raciste de l’État policier cherchent à criminaliser la joie populaire, à ne même pas laisser la possibilité d’une célébration sportive à tous ces gens « qui ne sont rien », comme dirait Macron.

Pour sa part, « le président des riches » a profité de l’occasion pour se faire de la publicité, entouré des joueurs parisiens et notamment de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG. En d’autres termes, la politique de Macron a été de célébrer avec les riches et de réprimer les pauvres.

Le message du régime est clair. Ils instaurent un État policier dans lequel les rues appartiennent aux policiers et non à la population pour s’exprimer librement et démocratiquement. Retailleau, Macron et l’extrême droite sont les véritables sauvages d’un régime des barbares capitalistes, capables d’envoyer des flics à taper des enfants qui célèbrent un match de foot avec leurs amis.

Au-delà des actions sur le terrain, les images et les vidéos qui ont parcouru le monde sont celles des supporters du PSG qui ont défendu la cause palestinienne avec des chants, des drapeaux et des tifos. Les ultras ont chanté « nous sommes tous des enfants de Gaza » et se sont positionnés pour dire « stop au génocide à Gaza » devant les caméras du monde entier.

Ce sont des images que les sauvages qui soutiennent la barbarie génocidaire n’ont pas réussi à cacher, malgré la vague répressive mise en place pour faire taire les supporters.

À bas l’État policier ! Pour le démantèlement de la police répressive et raciste. La rue est à nous : aux travailleurs, aux jeunes, aux quartiers populaires. À bas la barbarie des sauvages capitalistes !

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