
Dani L.
Le grand conglomérat automobile Renault, qui inclut Nissan et Mitsubishi, a annoncé vendredi 29 mai une restructuration mondiale de son personnel. Cela représente la suppression de 15 000 postes de travail. Le porte-parole du groupe met en avant la baisse des ventes pour justifier le plan de licenciement et la restructuration; selon Renault, les ventes ont baissé au cours de l’année 2019 et la crise du coronavirus n´a pas arrangé les choses. Ces annonces de restructuration ont eu un impact assez négatif sur la valeur de l’action Renault au sein de la bourse française.
La mégaentreprise précise que 4 600 des 15 000 postes qui seront supprimés se trouvent en France. Le pays héberge nombre d’usines de l’entreprise notamment a Maubeuge, Sandouille, Douai, Cleon, Dieppe et Flins. On sait déjà que des postes seront supprimés a Choisy-le-Roi (où se fait le recyclage de l’entreprise) dans la continuité des renvois annoncés à Nissan en Catalogne.
Etant données les pertes immenses du secteur automobile, les entreprises concernées se sont vues verser des aides de l’Etat. C´est ainsi que Renault a touche quelques 5 000 millions d’euros pris directement dans les caisses du contribuable, et ce, sans aucune certitude de remboursement. Ils prennent donc l’argent des travailleurs et mettent leur employés au chômage et l´Etat, qui possède 15% de l´entreprise, n´a encore rien fait pour en défendre les ouvriers.
C’est dans ce contexte que l’entreprise entreprend un dialogue avec les syndicats pour négocier des départs volontaires et des mutations afin de minimiser les pertes d’emplois. Ces restructurations impliquent de profondes contraintes dans la vie des travailleurs. Elles sont imposées par de hauts cadres de l’entreprise déconnectés de la réalité du quotidien des travailleurs, et donc quasi systématiquement inapplicables.
Face à cela, la réponse des travailleurs ne s’est pas faite attendre. Après avoir organisé des actions et des rassemblements dans la zone de Choisy-le-Roi en Val de Marne, les travailleurs de l’usine se sont mis en grève reconductible à partir du mardi 2 juin. Une manifestation de 8 000 personnes (selon la CGT) organisée par les travailleurs a traversé Maubeuge de l’usine jusqu’à la mairie. Par ailleurs, à Sandouville, les syndicats se sont vus obligés de faire intervenir la Justice pour se défendre de l’entreprise qui tentait de faire rouvrir l’usine au détriment de la santé de ses travailleurs. Les ouvriers n’ont pas d’autre option que de se défendre face aux attaques du capitalisme d’entreprise. Nous nous devons d’assurer la victoire des travailleurs face au capitalisme et dans cette perspective, nous joindre et soutenir la lutte des ouvriers de Renault et de Nissan.
Tout notre soutien aux travailleurs de Renault et de Nissan ! Aux capitalistes de payer leurs crises !