CCR-Révolution Permanente : La méthode de la calomnie comme « politique internationale »

Une réponse aux calomnies du CCR-Révolution Permanente contre le militantisme de Socialisme ou Barbarie au sein du NPA.

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Socialisme ou Barbarie 

 

Pour la deuxième fois en deux semaines, La Izquierda Diario en Argentine (blog du PTS, “parti frère” du CCR-RP) publie un article [1] qui fait allusion au militantisme du courant Socialisme ou Barbarie en France, en particulier au sein du NPA. Ces articles, au lieu de contribuer à une polémique réelle entre courants révolutionnaires, constituent une série de calomnies, de mensonges et d’auto proclamations dans le but d’éviter le véritable débat. Ces provocations ne se cantonnent pas à SoB, mais sont monnaie courante pour tous les camarades internationaux qui se proclament du mouvement trotskyste international.

Des méthodes qui leur valent la réputation d’être une “secte” auprès de larges secteurs. En effet, leur incapacité à construire la moindre hégémonie dans la lutte politique les force à se rabattre sur des procédés douteux, des manigances mensongères sans principes, et ce, depuis plusieurs années. Leur recours récurrent à la justice bourgeoise ou à la défense des primaires obligatoires pour proscrire la participation électorale du Nuevo MAS en Argentine est un exemple assez représentatif de leurs nombreux comportements condamnables.

 

Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose

Le CCR nous accuse de ne nous préoccuper que d’éviter l’implosion du NPA ; ce serait notre “seule politique immédiate ». C’est évidemment notre intention, mais cela ne nous empêche pas de lutter également pour que le NPA maintienne son indépendance de classe. Il semblerait que le CCR soit donc en train de lutter contre l’unité du parti pour organiser une sortie fractionnelle.

Il faut dire que le CCR accuse perpétuellement tout le monde de capituler face à la bourgeoisie et au système capitaliste, nous taxe de “défenseur fanatique des partis larges”… Ces attaques sont calomnieuses puisqu’elles ne reposent sur aucun fondement : nous nous sommes toujours prononcés fermement contre ces orientations.

En parallèle, ce même CCR se victimise systématiquement face aux menaces d’exclusion d’une minorité du parti et reproche à quiconque passe à sa portée de “ne pas assez les défendre” et d’être en conséquence “complice” de la politique l’exclusion. Ce sont pourtant bien eux qui organisent leur propre rupture en annonçant leur campagne présidentielle en dehors de tous cadres démocratiques de l’organisation. Il est admis par tous que le CCR est libre de partir, mais il serait plus digne qu’ils le fassent dans de bonnes conditions : en assumant et sans se prétendre martyr international.

Personne ne croit à ce mensonge ; tout le monde sait que le CCR veut et va partir et il devrait être possible de le dire sans s’entendre accuser de “conciliation de classe”. Il faut faire partie d’une secte pour croire que le candidat du CCR est le seul capable de représenter l’indépendance de classe et que cette tendance constitue la seule “aile gauche” du parti.

 

Faites ce que je dis, pas ce que je fais

Parmi les provocations du CCR, la plus risible est leur accusation contre notre courant de “ne pas avoir un bilan critique de Bordeaux en Luttes” : un mensonge phénoménal ! Rappelons que BeL était une liste créée grâce au soutien du CCR, liste dans laquelle LFI (intégrée aux institutions de la bourgeoisie) a occupé la deuxième place, accompagnée d’une militante du CCR comme sixième candidate.

Il est clair que nous ne sommes pas aussi concernés qu’eux quand il s’agit de faire un bilan de cette expérience, pour la simple et bonne raison que nous n’y avons pas participé. Sans aucun sectarisme envers les camarades qui ont pris part à cette orientation, nous avons considéré que l’évolution de cette formation restait ouverte, mais en aucun cas “l’exception” ne devait devenir “la règle”. Nous pensons que le parti doit se délimiter de la France Insoumise surtout dans la perspective de la campagne présidentielle.

 

Une défense de notre militantisme face aux attaques

Par ailleurs, le CCR trouve le moyen de nier la présence de SoB en France tout en lui reprochant ses agissement ou positions politiques. La contradiction nous paraît trop absurde pour être commentée, aussi nous ne ferons pas ici mention de leurs abjects comportements vis -à -vis de nos militants au sein des comités que nous avons partagé avec eux.

Nous dirons seulement, que SoB a milité pendant des années dans les universités de Saint-Denis et de Nanterre, que notre courant a milité au sein du mouvement de Gilets Jaunes (ayant eu une camarade déléguée à l’Assemblée des Assemblées des GJ), que nos camarades de Las Rojas Paris font activement partie du mouvement féministe parisien et que notre courant est très fière d’avoir eu l’initiative de la création du collectif Vie Scolaire en Colère, protagoniste de la grève historique contre la contre-réforme des retraites de Macron, parmi les jeunes travailleurs précaires de l’éducation nationale.

Si ces interventions au sein de la lutte des classes ne sont que de maigres prémisses, nous nous en félicitons. Sans oublier que cet effort a malheureusement coûté la vie à notre camarade Ale Vinet, le premier de notre courant venu d’Argentine pour militer en France, un militant qui rend profondément fière l’ensemble de notre courant international.

 

Pour une candidature indépendante du NPA

Il n’est pas vrai que la lutte pour l’indépendance de classe est perdue au sein du NPA. En effet, la motion présentée par les camarades de L’Étincelle, A&R et DR a été largement majoritaire lors du dernier CPN. Le refus de s’allier avec LFI pour les élections régionales a donc été majoritaire renforçant ainsi le caractère indépendant de la lutte des classes au sein de notre parti.

En réalité, il y a six plateformes nationales pour la prochaine conférence électorale et seulement une d’entre elles (minoritaire) propose que le NPA ne présente pas de candidat (ce qui ferait le jeu à l’idée d’un soutien “inévitable” à la candidature présidentielle de LFI). Aussi, il existe un large consensus selon lequel le NPA doit présenter un candidat indépendant lors des prochaines présidentielles. 

C’est la raison pour laquelle nous allons participer à la CN dans la perspective d’une candidature unitaire, anticapitaliste, indépendante de la LFI, révolutionnaire et capable de rassembler l’ensemble de l’organisation du NPA. Nous voulons construire un NPA pour la lutte de classes, un parti militant dont les travailleurs ont grandement besoin.

 

[1] https://www.laizquierdadiario.com/La-izquierda-argentina-y-la-adaptacion-a-la-conciliacion-de-clases-en-el-terreno-internacional
https://www.laizquierdadiario.com/La-izquierda-argentina-la-crisis-del-NPA-y-lo-nuevo-en-la-extrema-izquierda-francesa

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