Un adolescent de 14 ans a avoué avoir poignardé sa petite copine, du même âge que lui. Après l’avoir laissé gravement blessé dans une rue du village à Clessé dans la région Saône-et-Loire, il a pris la fuite.
Les enquêteurs ont constaté « plusieurs dizaines de traces de coups de couteaux sur le torse, les épaules, le visage et le cou » de l’adolescente, retrouvée habillée, ainsi que plusieurs « lésions de défense » sur les avant-bras en plus d’un nez brisé, a rapporté jeudi le procureur de la République de Mâcon, Eric Jallet.
L’auteur de l’agression a été pris par les services de police à l’entrée de son école, il risque 20 ans de réclusion criminelle. Selon certaines infos, le mineur auteur de ce femicide serait lui aussi victime de violence au sein de sa famille, ayant grandi dans un contexte de violence à l’encontre de sa mère.
Déclaré encore une fois pour ce quinquennat comme grand cause, la violence faite aux femmes et les infos des féminicides ne s’arrêtent pas. Le fémicide est seulement la pointe la plus émergente du iceberg de la violence machiste en France. Centaines de milliers de femmes et leurs enfants co-victimes et témoins de cette violence là souffrent chaque jour. Des services d’aide à l’enfance que n’arrivent pas à pouvoir protéger tous les enfants, dans une société inégalitaire que reproduit la violence d’une façon structurelle. Un reproduction qui s’accélère à une vitesse terrifiante.
Cet féminicide nous fait penser aux femmes tués au Mexique, mais aussi particulièrement à l’adolescente tué en 2015, Chiara, en Argentine, femicide à l’origine du célèbre mouvement #NiUnaMenos. Au moment de sa mort, Chiara avait 15 ans et elle était enciente. Il s’agissait d’un assesinat de la part aussi de son petit copain adolescent qui l’avait tué et enterré dans son jardin avec la complicité de sa famille. Le crime a déclenché le mouvement le plus large et le plus massif jamais vu contre les féminicides dans le pays et dans l’ensemble de la région.
C’est urgent de lancer en France un mouvement de contestation sociale féministe qui demande des vraies réponses pour faire face à la barbarie violente et patriarcale. Nous avons besoin du budget pour les services d’aide à l’enfance et pour la protection des femmes victimes. Des réponses fortes et à la hauteur de la part de la Justice contre les agresseurs, il faut arrêter l’impunité et le manque de condamnations des violences de tous types, incluant la violence psychologique et les violences sexuelles, et au tout degrés, même les violences de moins de 8 jours d’ITT. Des programmes dédiés à combattre la précarité des vies des femmes pour pouvoir vraiment quitter leurs foyers dangereux.
Nous ne pouvons compter que sur la propre organisation des femmes pour conquérir ce type de programme, pour l’arracher d’un gouvernement honteux, remplis des agresseurs sexuelles et leur complices.