Contre le gouvernement de la haine et de l’obscurantisme : grande marche des fiertés antifasciste et antiraciste à Buenos Aires

Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour la grande marche des fiertés antifasciste et antiraciste contre les discours et les politiques de haine de Milei et de l'extrême droite.

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La Marche fédérale de la fierté antifasciste et antiraciste a rassemblé des centaines de milliers de personnes à Buenos Aires. Toutes les rues autour du Congrès et de la Plaza de Mayo se sont remplies par l’arrivée incessante de personnes de plus en plus nombreuses. La mobilisation a eu lieu dans toutes les grandes villes du pays. 2025 commence par une protestation massive contre l’obscurantisme de Milei.

Le seul appel à la mobilisation de la Fierté antifasciste et antiraciste d’aujourd’hui a fait reculer le gouvernement de Milei. Il vient d’arrêter le projet de loi sur l’égalité devant la loi, dont l’objectif principal était de supprimer le concept de féminicide. Depuis le début de l’année, nous comptons 29 féminicides, soit presque un par jour, et 49 tentatives de féminicide. Il est clair que ce gouvernement d’extrême droite est stoppé par la rue. Soyons des centaines de milliers aujourd’hui à crier à ce gouvernement : « Milei, ça suffit ! »”, a déclaré Manuela Castañeira, dirigeante nationale du Nuevo MAS et de Las Rojas.

Le développement de la mobilisation a déjà démontré que le militantisme réactionnaire est minoritaire dans la société. Le rejet de la haine et de la persécution obscurantiste est largement majoritaire, comme le montre la rue.

Lors de l’appel à cette marche massive, Manuela Castañeira avait déclaré : « Samedi, une grande mobilisation remplira la Plaza de Mayo et les places de tout le pays et ouvrira une crise pour ce gouvernement, qui n’arrive même pas à faire défiler une centaine de personnes pour soutenir son discours fasciste. Milei pensait que depuis la Suisse il pouvait diriger une attaque facho sans conséquences et il a remis le pays à feu et à sang, il va maintenant recevoir une leçon parce qu’en Argentine les discours fascistes n’ont pas leur place. Chaque fois qu’ils essaieront de subvertir une conquête démocratique comme la reconnaissance des droits de la diversité, le concept de féminicide ou le droit à l’éducation publique, les secteurs démocratiques de la société se lèveront pour défendre leurs conquêtes dans les rues ».

« Alors que les forces qui prétendent être dans l’opposition et jouer la gouvernabilité laissent tout passer, en attendant les prochaines élections, les travailleur.euse.s, les jeunes et les diversités ne se taisent pas. Si Milei nous met à l’épreuve, il se met lui-même à l’épreuve en tant que gouvernement. C’est pourquoi, ce samedi, la place débordera au cri de « Ras-le-bol de Milei !» ».

Lula Waldman, membre de Las Rojas et secrétaire de la FUBA, a déclaré à propos de l’appel organisé à Parque Lezama : « Face aux discours homo-lesbo-transphobes du gouvernement qui encouragent la violence et la discrimination, la communauté et le mouvement féministe ont réagi immédiatement en organisant un rassemblement massif à Parque Lezama, à partir duquel nous avons lancé l’appel à la Marche des fiertés fédérale antifasciste et antiraciste de ce samedi. L’appel grandit et nous sommes convaincues que nous serons des milliers dans les rues pour mettre fin aux discours de haine de Milei et pour affirmer clairement que nous ne reviendrons jamais au placard !».

Dans son discours de Davos, Milei s’est déchaîné avec sa haine ignorante, complotiste et d’extrême droite. Il n’a cessé de répéter les poncifs des idéologues ignorants qui inventent des théories pour justifier des haines médiévales.

L’« idéologie du genre » dont Milei a parlé à Davos n’existe pas. C’est un épouvantail inventé par l’extrême droite fasciste. Ils continuent à véhiculer la notion que leur libéralisme est « le respect du projet de vie d’autrui ». Ce projet de vie consiste à devenir un homme d’affaires multimillionnaire ou à vivre sa vie comme un esclave en essayant de le devenir. Lorsqu’il s’agit littéralement d’autre chose, ils inventent des conspirations inexistantes pour justifier leur haine du « projet de vie » des autres.»

De son côté, Violeta Alonso, dirigeante de la jeunesse de ¡Ya Basta ! et secrétaire de la lutte pour le budget du CEFyL, a déclaré : « Des secteurs du mouvement étudiant appellent à un cortège indépendant de différents centres étudiants qui ont été les acteurs de la lutte contre l’attaque de l’université. Il s’agira d’une mobilisation où différentes organisations politiques, sociales et syndicales se réuniront, ce qui est important. Mais nous savons qu’il y a de nombreux secteurs qui ne veulent pas affronter ce gouvernement jusqu’au bout et qui mettent des bâtons dans les roues de la mobilisation parce qu’ils savent que nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas vouloir qu’un gouvernement obscurantiste, anti-jeunesse et anti-travailleu.r.se.s nous attaque pendant quatre ans. Un exemple en est la CGT qui a refusé d’appeler à la mobilisation. C’est pourquoi nous appelons à un cortège indépendant qui se bat pour mettre fin aux discours de haine et aux attaques contre celleux d’en bas.»

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